samedi 14 mars 2015

Les sorties françaises de Blanche Neige et les sept nains. Chapitre 8 : 2001

Avec la naissance d'un nouveau millénaire, le monde de l'animation tel que Blanche Neige l'a connu lors de sa première sortie a beaucoup changé : les longs métrages sont désormais la norme en salle, les courts sont souvent relégués à la télévision dont Disney n'est pas un mince acteur. Les studios ont connu un nouvel âge d'or maintenant universellement reconnu au début des années 90, mais des succès numériques tels que Toy Story et sa suite jettent une ombre sur l'avenir de l'animation classique dont les derniers avatars remportent un succès sans cesse décroissant (Pocahontas, Hercule, Kuzco, Atlantide). Monsters Inc. vient de sortir aux États-Unis à grand succès, et marque déjà la quatrième collaboration entre sa maison de production Pixar et la firme aux grandes oreilles.Pire, le concurrent Dreamworks vient d'obtenir un succès énorme avec un film qui se moque ouvertement du ton sucré des contes de fées tels qu'adaptés par Walt Disney : dans Shrek, les Princesses sont des bien différentes de Blanche Neige.

La télévision a également changé : depuis le 26 avril 2001 les fictions ne font plus recette autant qu'un nouveau genre de programme débarqué sur M6 : Loft Story est en effet la première émission dite de "télé réalité" en France et toute la presse se passionne pour les aventures exhibitionnistes de la bimbo Loana ou du Robinson Gilles dans Koh Lanta sur TF1. On est bien loin de la Princesse de conte de fée.
Le minitel laisse lentement la place à internet. La vidéo supplante peu à peu les sorties en salle. Et les formats se succèdent, offrant toujours une meilleure image et un meilleur son.
Si le Laserdisc ne décolle jamais vraiment, le format VHS s'est développé et a détrôné ses concurrents. Alors qu'il se développe encore, une nouvelle invention vient le concurrencer : le DVD.


Dans cet environnement moderne, Blanche Neige va prouver qu'elle est toujours l'enfant chérie et la plus belle de toute. Comme d'habitude, lors d'un grand évènement Disney, on ressort le joyaux de la firme : et cette année, on fête les 100 ans de la naissance du créateur du studio.

La sortie du film sur un format encore relativement confidentiel se fera, une fois encore, en même temps de par le monde. Le DVD n'est pas encore adopté par tous les foyers qui, s'ils reconnaissent la qualité supérieure de l'image, n'entendent pas encore débourser les sommes considérables pour acheter des disques plus chers que les cassettes correspondantes et des lecteurs qui ne permettent pas de faire ce dont tout le monde a pris l'habitude : enregistrer ses programmes.

Ainsi, si on comptait 14 millions de magnétoscopes en France en 1994 lors de la dernière sortie, en 2001, ce chiffre est désormais de 19 millions. Ce qui explique naturellement que la sortie du film est également prévu en VHS, car seuls 2,16 millions de lecteurs DVD ont été vendus jusqu'alors.
Reconstitution d'étalage
Pourtant, une machine de guerre marketing vise à inciter les ménages à s'équiper, en particulier ceux où les 5 millions d'enfants supplémentaires (depuis 1994) sont nés, afin qu'une nouvelle génération puisse découvrir ce chef d’œuvre. Le hasard des dates fera que cette campagne devra convaincre dans la morosité ambiante un monde meurtri par des attentats historiques au World Trade Center. En France, on change également de monnaie : le franc sera bientôt remplacé par l'euro.

Ce DVD, salué par toutes les critiques spécialisées d'alors, est un modèle auquel ceux de toutes les autres compagnies seront désormais comparés. En effet, il contient déjà tous ce qui est offert sur le DVD américain à savoir, outre le film, un Karaoké des nains chantant Heigh Ho (tiré de la cassette chantons ensemble), un nouveau documentaire "making of" intitulé 'Blanche Neige et les sept nains, la légende", un commentaire audio sur le film fabriqué avec plusieurs interviews de Walt Disney lui-même, un jeu d'aventures où Simplet doit se sortir de la mine de diamants, un clip par Barbra Streisand et un autre par le groupe de rap Baha Men, mais en plus de tout cela, on tourne spécialement pour la version française, des séquences avec le fameux Pierre Tchernia pour présenter le menu du film (en compagnie du miroir magique et de Roy Disney), là où c'était Angela Lansbury qui tenait ce rôle dans la version américaine.
Pierre Tchernia
Outre cela, le contenu du DVD est quasiment le même qu'aux États-Unis, où une piste française est proposée (Québec oblige). Le seul détail différent dans le film, bizarrement, concerne les trois cartons explicatifs de la fin du film ("Sa beauté était si rayonnante...") qui est ici le même que dans le laserdisc français (la transition entre les 3 cartons est celle obtenue par tireuse optique sur pellicule) alors que dans le DVD américain, il s'agit de 3 arrêts sur image avec fondu numérique de l'un à l'autre.

Un aperçu du contenu
Mais afin de convaincre les impatients de franchir le pas vers le numérique, on prévoit la sortie d'une version collector en premier, avec un deuxième DVD : le 10 octobre doit donc sortir une version complète, sur laquelle on peut trouver des bonus répartis sur des "mondes" différents dans de nouveaux décors 3D numériques : le puits aux souhaits où se trouvent les détails historiques concernant le film, le château de la Reine où l'on retrouve les croquis, décors, storyboards, présentation des acteurs, etc., le donjon de la Reine qui nous offre un documentaire sur la restauration du film et des séquences abandonnées au stade du storyboard, la mine des nains qui offre des trésors tels que des séquences coupées pour la première fois en France (la scène du chaudron, celle de la construction du lit, etc.) ainsi que les génériques originaux de 1937, et enfin la chaumière des nains avec des images de la première, et des bandes annonces américaines du film à travers les âges dont celle de 1975 est étonnemment absente,...
Bande annonce manquante du DVD

Cette sortie (200FF) sera suivie le 24 octobre par celle de la version simple (un seul disque de 169 à 180FF) et de la VHS (130FF) où l'on retrouve tout de même le karaoké, le making of et les deux clips.
Jaquette VHS

Un coupon "30FF de réduction" à valoir trois mois après la sortie du DVD est offert afin d’accélérer les ventes. On relaie la sortie dans tous les médias anciens et nouveaux : sur internet, un site blancheneige-leDVD.com est créé par Liberty surf et un partenariat McDonalds est organisé du 7 au 27 novembre : les enfants peuvent retrouver les personnages dans leur Happy Meal. Le site lesgrandsclassiques.fr nous rappelle que les magasins Carrefour offrait une cassette VHS collector en cadeau pour quiconque opterait pour une des éditions DVD. Celle-ci commémorait également l'anniversaire de Disney.
La bande annonce du film est diffusée sur les cassettes de Dinosaure et de Incassable avant la sortie, puis sur 6 grands classiques Disney et Le bossu de Notre Dame 2 à partir du 30 octobre.
Des publicités passent également à la télévision (dont 50 par semaine sur les chaînes hertziennes seulement !) qui compte désormais beaucoup plus de chaînes grâce au câble et au satellite (TF1, France 2, France 3, M6, Téva, RTL9, Canal Jimmy, Télétoon, Cartoon Network, Fox kids et surtout Disney Channel qui y consacre une soirée spéciale et des animations sur l'émission Zapping zone), à la radio (RTL avec une émission spéciale d'une heure et demie animée par Pierre Tchernia et Nagui, RTL2), et dans la presse (Winnie, Bambi, Picsou Magazine, et le Journal de Mickey qui en fait même sa couverture consacre deux numéros au film, le deuxième étant spécifique au thème d'Halloween).

Dossier de presse
Un concours est organisé pour gagner des places à Walt Disney World en Floride, et Disneyland Paris, dont la marraine est cette année Blanche Neige, se joint à la fête. Comme tout cela ne suffit pas, on envoie un courrier à 400.000 foyers dont l'aîné des enfants a moins de 6 ans. On retrouve des articles et des jeux concours dans Télé Star et télé 7 jeux. Télé poche offre un masque de la Reine pour son numéro spécial Halloween. Et on organise une soirée "avant première" pour la presse. Enfin pour faire valoir tous ces efforts un luxueux support de communication est élaboré à destination des revendeurs sous la forme d'un livre de contes.

La couverture des supports DVD et VHS, et donc des affiches publicitaires associées, ne cherchent plus vraiment à faire figure d'exception culturelle. Si les illustrations des affiches des sorties précédentes étaient souvent différentes des visuels américains, celle-ci reprend fidèlement une version désormais célèbre de la Princesse tenant la pomme. Certains supports isolent d'autres personnages comme l'affiche ci-contre où l'on retrouve les nains. Le dessin est assisté par ordinateur, ce qui semble être un choix clairement assumé. De même, les bandes annonces américaines sont simplement doublées en français (le doublage ne reprend d'ailleurs pas celui du film mais les acteurs semblent avoir doublé la bande annonce à part). Si elles soulignent la continuité en citant divers succès Disney et en réaffirmant que Blanche Neige est venue avant tous ceux là, l'accent est cependant nettement mis sur les méchants (et donc en l'occurrence la Reine/sorcière), peut être pour convaincre les sceptiques qu'il s'agit là aussi d'un film pour adultes.

Tout ce qui l'entoure ne doit pas faire oublier le film lui-même : or, une surprise de taille attend les acheteurs du DVD. En effet, si celui-ci offre des génériques et des inserts français automatiquement lorsque la piste française est choisie, un détail interpelle avant même de rentrer dans l'histoire. Le générique qui semble être celui de 1962 est légèrement modifié : en effet, les derniers cartons qui listaient les acteurs et les participants de l'adaptation française ont été remplacés par une recréation du carton des animateurs à partir du carton américain. Sur la VHS, par contre, après une publicité pour Disneyland Paris et une annonce des 3 bonus après le film, l'image du générique défile plus lentement afin de pouvoir faire un fondu au noir avant les cartons de doublage : le carton recréé n'apparaît pas.

Le livre est bien celui de 1962, mais à la première réplique de la Reine, la raison du changement apparaît évidente : il s'agit là d'un nouveau, troisième doublage. On l'aura compris, la compagnie qui trouvait déjà en 1991 que le deuxième doublage était "fatigué" n'a pas eu besoin de meilleure motivation que le procès intenté (et gagné) par Lucie Dolène pour enregistrer une nouvelle version où la désormais encombrante actrice ne serait plus entendue.

Barbara Tissier & Alain Chabat
Ainsi, la compagnie charge Barbara Tissier (voix de Princesse Sarah, Cameron Diaz, de la Princesse Héloïse dans "Taram", etc.) de diriger les acteurs et Georges Costa (directeur musical de tant de doublages français qu'il est impossible d'en dresser la liste ici) de diriger les chanteurs pour un nouveau doublage qui se voudra très proche de celui de 1962 dans la limite que la loi impose. A chaque nouvelle version, la traduction se doit de ne pas reprendre plus d'un certain pourcentage de l'adaptation précédente. Dans ce pourcentage, on inclura en priorité les chansons, car si celles-ci connaissent deux jeux de paroles et leurs dérivés, celles des deux traductions à l'écran et celles des disques et partitions, on n'imagine pourtant pas changer des airs qui trottent dans la tête de toute le monde, même sans avoir vu le film.
Un des cartons VHS de la VF

L'adaptation des dialogues se voudra donc délicate : on cherche à évoquer le précédent doublage que les parents et les nostalgiques connaissent, mais on doit s'en éloigner assez pour être dans la légalité et pour apporter par la même un coup de jeune à un ancien classique. (On remarquera que le carton de doublage présent à la fin du film, offre bizarrement la mention "tout droits réservés" en lieu et place du nom de l'adaptateur, devenu ainsi anonyme).

Pourtant, les chansons elles-même subissent, volontairement ou non de subtils changements : Ce n'est plus "...et le soleil dans votre cœur luit..." mais "et le soleil dans la fraîcheur luit".

L'interprétation modernise encore d'avantage la bande son :
Valérie Siclay en 1980
Valérie Siclay, amie de Barbara Tissier, a été choisie selon cette dernière, parce qu'elle collait à son idée de la Princesse, à savoir une voix sucrée. Barbara m'avait d'ailleurs signé un autographe où elle avait tenté de retranscrire les onomatopées ("aaah aaahh") du personnage. Valérie, elle, commence sa carrière encore enfant en 1979 dans un épisode (diffusée en 1980) de la série Médecins de nuit. On la trouve également la même année dans Le labyrinthe de verre, puis dans La mission en 1985, puis dans Maigret mais sa carrière se tourne ensuite résolument vers le doublage. Elle dirige même des plateaux chez Dubbing brothers.

Rachel Pignot en 2002
Si la voix chantée de Blanche Neige est désormais assurée par une artiste différente, Rachel Pignot, comme Beatrice Hagen en 1938, rajeunit Blanche Neige qui perd beaucoup de son ton maternel pour gagner en virginité. En outre, elle ne roule plus les "r". Force est d'admettre également que les paroles, parfois difficiles à saisir, sont maintenant clairement audibles. Ce nouvel enregistrement permet aussi à l'écho du puits de chanter dans les enceintes arrières. Là où Lucie Dolène avait déjà remplacé Adriana Caselotti dans plusieurs vocalises, Rachel Pignot chante la presque totalité des notes et il ne reste virtuellement plus grand chose d'Adriana. La jeune chanteuse est très active sur scène dans plusieurs comédies musicales (Roméo et Juliette, Sister Act,...). On peut entendre sa voix dans les dernières minutes du film Potiche en 2010 et on la retrouve en 2014, dans Brèves de Comptoir.
Olivier Cantore

Le Prince, Olivier Cantore (28 ans alors), lui aussi perd en testostérone ce qu'il gagne en jeunesse. On s'éloigne un peu de l'interprétation américaine mais on se rapproche sans doute de l'âge supposé du personnage. On peut s'étonner du fait qu'un acteur différent, Pierre Tessier, se charge de la voix parlée car enfin, le Prince n'a que 3 répliques ultra courtes dans une seule scène. Pourtant on a déjà constaté ce fait dans plusieurs doublages étrangers.

Dans Heigh Ho, l'enregistrement du chœurs des nains est aussi plus clair mais l'interprétation est plus carrée, sèche, presque militaire, là où les nains semblaient plus être un groupe swing en 1962 (ce qu'ils étaient). Dans la chanson de la toilette des nains, on retient de nouveau la traduction de 1962 "Notre peau s'désagrège, si nous souffrons, tant pis, car c'est pour Blanche Neige", plus moderne que la version de 1938 "Notre âme s'allège et si not' peau s'abrège, tant pis continuons."

Les chœurs finaux sont aussi réenregistrés et mixés avec les chœurs américains lorsque ceux-ci ne contiennent pas de paroles.

Sylvie Genty en 1976

Katy Vail en 1959

La Reine est interprétée par Sylvie Genty. On a pu voir celle-ci à la scène en 1976 dans "Les prodiges" aux Bouffes du Nord, puis à la télévision en 1981 dans le rôle titre de "L'amnésique". Elle apparaitra souvent sur le petit écran par la suite.

C'est Katy Vail qui prête sa voix à la sorcière, renouant ainsi avec le premier doublage qui utilisait des interprètes américains.

Jean-Claude Balard, le miroir magique, reste pour les fans d'animation la voix de Mendoza dans Les mystérieuses cités d'or.
Jean-Claude Donda en 1993
Jean Claude Donda qui double Prof, est un habitué des voix-off de publicités et succède avec brio à Roger Carel dans plusieurs rôles dont le fameux Winnie l'ourson. C'est le célèbre et regretté Gérard Rinaldi, ancien membre des Charlots qui donne vie à Grincheux. C'est le prolifique Michel Mella (Coco Lapin, La rocaille, etc.) qui double Timide avec un renfort de Jean Stout (Baloo) pour certaines chansons. Bernard Alane (Hibernatus, Clopin, Bambi...) parle (et éternue) pour Atchoum. Vous trouverez un liste complète des interprètes sur le site de mon ami Rémi.
Détails intéressants : on retrouve, parmi les chœurs, le fils de Lucie Dolène : Olivier Constantin, Dominique Poulain (Cendrillon), et bien d'autres artistes talentueux comme Michel Barouille, Francine Chantereau (Lamu), etc.

Si la séquence Karaoke des nains qui rentrent de la mine est bien celle du nouveau doublage sur le DVD, on retrouve étonnement la seconde version française dans la version incluse sur la VHS !

Pour l'image, on retrouve les mêmes inserts que dans le Laserdisc, mis à part les petits changements évoqués plus haut. Néanmoins, l'image a une nouvelle fois été restaurée aux États-Unis.

Restauration d'une image haute définition.
En 1993, la capture haute définition du négatif n'avait pas pu être exploitée complètement car les restaurateurs n'avaient pu travailler qu'avec un format vidéo standard. Ainsi, une réimpression du signal des fichiers Cineon sur une pellicule avait été nécessaire. En 2001, cet ajout d'une génération argentique n'est plus nécessaire : les fichiers Cineon peuvent être convertis en format vidéo haute définition avec lesquels les restaurateurs peuvent travailler et appliquer directement des corrections colorimétriques, de la réduction de grain, effacer encore plus de poussières, etc. Si l'on en croit les images vidéos incluses dans le documentaire, il semble même qu'on ait détouré tous les éléments mobiles (typiquement les personnages, effets, animaux et autres éléments animés) que l'on aurait dès lors nettoyé séparément des beaux décors à la gouache (voir photo ci-contre). Le résultat escompté étant, selon les dires de Chris Carey dans les bonus du DVD qu'il a produit, de regarder le film "comme si vous regardiez les cellulos originaux" sans les défauts inhérents à la caméra ou à la pellicule.

Blanche Neige sur GameBoy
On restaure également la bande son en commençant cette fois par retrouver une version mono d'origine (proposée sur le DVD) et à partir de celle là et avec les différents éléments retrouvés, on a fabriqué une version enrichie en 5.1 où les musiques, bruitages et autres sons trouvent plusieurs enceintes supplémentaires pour s'exprimer. Naturellement, la version française est d'autant plus moderne qu'elle vient d'être réenregistrée !

Les deux animateurs survivants Ollie Johnston et Frank Thomas apportent une caution historique en approuvant la restauration.

Ère numérique oblige, on crée un jeu Blanche Neige sur Game Boy Color chez Disney interactive. Cependant, il semble que le jeu, destiné aux plus jeunes, soit d'une facilité déconcertante et ne passionnent que guère les joueurs qui préfèrent sauter avec Aladdin sur un tapis volant pour tuer des méchants.
Disney Hachette édition ne néglige pas de sortir de plus traditionnels mais tellement fameux livres. Le plus notable de ces ouvrages est un livre d’œuvres d'art du film rassemblées par Pierre Lambert sorti en octobre 2000 chez Démons et Merveilles (148,64 euros). On y retrouve des reproductions de décors, cellulos et dessins de productions scène par scène qui suivent la trame de l'histoire.

Parmi les nombreuses publications pour enfants, on trouve notamment un petit livre rédigé par Charlie Meunier qui contient 5 illustrations en 3 dimensions, visibles par des lunettes anaglyphes fournies. Ce type d'ouvrage existait déjà en Grande Bretagne dès la sortie initiale de 1938.

Blanche Neige en relief
Naturellement, le secteur du disque n'est pas en reste. Mais l'heure est au dépoussiérage général et pour la première fois, les anciens enregistrements ne trouvent plus guère grâce aux yeux des éditeurs et de nouveaux enregistrements de l'histoire voient le jour. De plus, le concept du livre-disque, toujours populaire, s'est transformé en CD. Pourtant, c'est bien évidemment la bande originale qui marque le tournant : si les titres des pistes sont les mêmes, c'est bien sûr la troisième version française qu'on peut y entendre. La différence principale réside dans le fait que la piste de Heigh Ho est désormais complète là où la version de 1994 s'arrêtait peu après le début d'une des chansons les plus populaires du film. Par contre, les fameuses cloches finales sont omises afin de ne garder que la piste française des chœurs, et le disque se termine sur quelques rares secondes complètement instrumentales.

Cette fois, on retrouve les paroles des chansons dans le livret. Malheureusement, si les artistes sont crédités, ce qui est une amélioration notable, ces paroles semblent avoir été retranscrites à l'oreille, et une bien mauvaise oreille d'ailleurs car elles sont truffées d'inexactitudes ("Je rêve aux doux mots, aux mots tendres qu'il dira" remplacé par un court "Ce rêve", "La chanson d' l'amitié" au lieu de "la chanson fait pitié"), de strophes oubliées ("C'est le soleil dans chassant vos ennuis"), de fautes de conjugaison ("Vous seuls (...) pouvait ramener le beau temps") ou même d'inventions complètes sorties on ne sait d'où ("car ça rafraîchit la maison"). On y lit même, dans "Sifflez en travaillant", qu' "il ne faut pas danser", là où la Princesse prônait exactement l'inverse, comme on pouvait s'y attendre. De même, les nains se sont transformés en horloge qui chantent "on pioche tic tac" au lieu de "pic pac". Et la liste est longue... On en vient à douter que la personne chargée de la rédaction soit francophone pour laisser passer des erreurs indignes d'une sortie officielle.


A la télévision, on ne fait bien sûr plus appel à Lucie Dolène pour assurer la promotion du film. Pourtant, les nouveaux interprètes ne sont pas mis à contribution non plus. Dans d'autres circonstances, on aurait mis en avant la pureté du son rendue possible par un nouvel enregistrement, mais dans le cas de Blanche Neige, les studios sont bien conscients du facteur nostalgique dans la décision d'achat des parents. Ainsi, on attendra prudemment que plusieurs générations se soit appropriés la nouvelle voix de la Princesse pour, peut être un jour, parler de ses nouvelles voix françaises.


Sans porte-parole attitré, le film assure tout de même sa promotion dans des émissions très variées : on parle de la sortie le 23 octobre 2001 dans l'émission C'est au programme où Sophie Davant nous apprend que ses enfants ont peur de la sorcière, même à Disneyland. Le lendemain, c'est dans le JT de TF1 qu'on présente le DVD. Et le 25 octobre, on tente une comparaison entre Atlantide et Blanche Neige dans l'émission Comme au cinéma.

On semble avoir atteint la perfection en terme de présentation vidéo. Pour un temps... 


Retrouvez d'autres informations sur Blanche Neige sur le site La BlancheNeigeothèque


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2 commentaires:

ALDO a dit…

Bonjour, ce blog est superbe ! comme lesgrandsclassiques.fr ! Ma question : comment peut on faire pour se procurer blu ray et dvd hors commerce de Blanche-Neige et les 7 nains FANS ??
Pas moyen de prendre contat sur le site en question, alors si vous pouviez m'aider ce serait bien...merci, ayant 66 ans, j'aimerai au moins découvrir le doublage VF de 1938

Anonyme a dit…

Bonjour. Merci beaucoup pour ce commentaire ! N’hésitez pas à me contacter via le lien Facebook ou sur gregphilip@msn.com