Les technologies se suivent et se perfectionnent en ce début de XXIème siècle. Comme souvent, ce sont les films Disney qui permettent de donner une impulsion décisive au lancement d'un nouveau format. Le 26 novembre 2008, le Blu-ray de La Belle au bois dormant sort dans les bacs. Un excellent choix pour démarrer une collection de films en HD : en effet, le film a été tourné en Technirama 70, une pellicule bien plus grande que du 35mm classique. Les détails de l'image sont d'autant plus nombreux et la nouvelle restauration du film offre un rendu impeccable, réduisant à néant le moindre défaut. Le 11 mars 2009, Pinocchio bénéficie également d'une édition impeccable.
Bien évidemment, la sortie de Blanche Neige et les sept nains suit de très peu dans "la collection diamant". Le 7 octobre 2009, le chef d’œuvre sort dans une édition qui regorge de surprises. En effet, puisque la dernière édition DVD avait fait l'objet d'une restauration intensive, la troisième en à peine 15 ans, on aurait pu s'attendre à retrouver ici le même master, dont les qualités avaient été vantées par les animateurs Frank Thomas et Ollie Johnston. C'est pourtant un nouvel effort, confié à la fameuse compagnie Lowry Digital qui est présenté ici.
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| Le scanner Lowry |
Pour Blanche Neige, l'équipe est apparemment allé rechercher l'internégatif original pour en fait un scan 4K à raison de 4 secondes par image en moyenne. C'est à partir de cette capture qu'ont travaillé les équipes.
On retrouve donc une richesse de détails dans le Blu-ray qui n'était pas disponible sur les formats vidéo précédents. L'image a subit quelques changements : tout d'abord, le film entier arbore une teinte plus rosée que ce qu'on pouvait voir sur le DVD, sans doute une tentative de s'approcher d'un effet rendu à l'époque par les pellicules 35mm en Technicolor. Auparavant, on pouvait retrouver dans le disque bonus le générique original de 1937 accompagné d'un commentaire qui expliquait que celui-ci avait été remplacé en 1958 pour enlever le logo RKO. Dorénavant, ce générique fait partie intégrante du métrage, tout comme le carton de fin. Le générique de 1958 n'est pas inclus dans les bonus pour autant.
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| Andreas Deja présente un court métrage |
En revanche, les génériques et inserts français qui s'affichaient lorsque l'on sélectionnait la piste française du DVD, même sur l'édition américaine, ont désormais disparu : même dans l'édition française du Blu-ray, c'est l'image américaine qu'on propose, la restauration de Lowry n'ayant vraisemblablement pas inclus les versions étrangères. La technique aurait pourtant rendu cela possible : sur les Blu-ray du Roi lion ou de La belle et la bête, on trouve différentes pistes vidéo pour accommoder les différents montages du film suites à des scènes ajoutées après coup.
Pour palier ce manque, on nous propose une narration enregistrée par Philippe Catoire par dessus la musique pour traduire le livre de l'introduction et de la fin. Le reste du film reprend la version française enregistrée en 2001 pour la sortie DVD, mais cette fois, le mixage est en 7.1 et est compressé dans le format DTS-HD (la version américaine est même proposée en DTS-HAD Master Audio).
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| Scène coupée |
Un autre élément musical a été ajouté : en effet, lorsque Blanche Neige découvre la chaumière pour la première fois, on peut désormais entendre la dernière note de la mélodie qui accompagne son périple dans la forêt, juste avant qu'elle s'exclame : "How adorable!". Cette note était manquante précédemment car il s'agit là du moment où les projectionnistes devaient changer de bobine. On pouvait déjà néanmoins entendre l'enregistrement complet sur la bande originale du film, publiée en 1957 aux États-Unis.
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| Ron Clements incrusté dans une photo d'époque |
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| Jaquette du Blu-ray |
- un jeu nommé "Les joyaux éternels".
- une présentations des storyboards d'un court métrage intitulé "Snow White Returns" qui, comme son nom l'indique devait être une suite au long métrage où figurait les séquences coupées que l'on retrouve aussi dans le disque. Ce film n'a jamais dépassé le stade de la préproduction.
- un clip de "Some Day My Prince Will Come" par Tiffany Thornton, de la série Hannah Montana.
- un extrait du prochain long métrage des studios : La Princesse et la grenouille.
- plusieurs mini-documentaires sur le studios Hyperion, sur les voix des personnages, sur Disney à travers les décennies, sur Walt Disney lui-même, sur le rotoscope, sur la musique, etc....
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| Présentation dynamique d'une réunion sur la scène de la forêt |
- le court métrage "Jazz band contre Symphony land" en HD.
- le court métrage "Playful Pluto" en HD.
- le court métrage "Le vieux moulin" en HD.
- le court métrage "Les enfants des bois" en HD.
- le court métrage "Willie, le bateau à vapeur" en HD.
- le court métrage "la danse macabre" en HD.
- Plusieurs séquences où Don Hahn nous explique comment certains dessins, outils, étaient utilisés pour développer une séquence.
D'autres bonus sont plus ou moins repris de l'édition DVD précédente comme :
- le commentaire audio composé d'extraits d'interviews de Walt Disney et d'autres intervenants.
- un autre jeu : "le chariot fou de Simplet".
- le documentaire sur le film.
- la séquence karaoké sur Heigh-Ho (cette fois en HD et avec la 3ème version française).
La capacité offerte par deux Blu-ray et un DVD étant énorme par rapport aux supports précédents, cette liste n'est pas exhaustive. Et pourtant, on peut s'étonner que certains bonus n'ont pas été repris. On pense particulièrement à la séquence de la sorcière qui mélange son poison avec un fémur. Cette séquence était proposée complète et en couleur sur le DVD, ainsi que sur le Laserdisc américain dans sa version finale et également dans une version crayonnée.
Cet argument de vente est repris sur les nombreuses publicités faites autour de la sortie : outre les affiches qui reprennent le visuel du Blu-ray, on retrouve nos personnages sur des supports cartonnés ou "PLV" dans les magasins qui vendent le Blu-ray. Ainsi, les nains sont montés sur un piédestal qui reprend le nouveau logo du titre sous lequel est inscrit : "pour la 1ère fois en haute définition Disney Blu-ray et en DVD".
Une bande annonce est diffusée sur tous les supports disponibles, y compris sur youtube par Disney.fr.
Plus que jamais, les enfants comme les collectionneurs peuvent retrouver l'univers du film dans une variété toujours plus grande de livres. Tout d'abord, le beau livre de Pierre Lambert édité chez Démons et Merveilles se voit offrir une réédition en octobre 2009 chez La Martinière dans une version certes quelque peu épurée, mais beaucoup plus abordable (38 euros).
A l'étranger aussi, plusieurs livres sortent autour de Blanche Neige que l'on peut se procurer en anglais sur internet et parfois dans les librairies françaises.
Depuis 2010, The Archive Series, une publication en plusieurs volumes est disponible. Dans "Design", par exemple, on retrouve de magnifiques reproductions de dessins d'atmosphère créés et utilisés par les artistes du studio aux cours de ses décennies d'existence. Pour Blanche Neige, on peut y admirer des dessins de Ferdinand Horvath ou de Maurice Noble.
Serena Valentino sort un livre aux États-Unis dont la méchante Reine est l'héroïne : "Fairest of All" qui attend encore une traduction à ce jour.
En 2012, Eric Smoodin sort aussi un excellent petit livre dédié au film chez BFI film classics en Grande Bretagne.
On retrouve également le concept du livre-disque dans plusieurs éditions. Mais le 13 décembre 2012 sort chez Marianne Mélodie un disque très intéressant, Vive les chansons de notre enfance, qui reprend des succès Walt Disney remasterisés à partir des enregistrements 78 tours d'époque. On y retrouve les chansons d'Elyane Célis, de Lucienne Dugard, des chansons de Paulette Rollin, etc.
Et la collection BNF numérise également ses collections avec les enregistrements de Caravelli, de Paulette Rollin, de l'histoire de Blanche Neige par Elyane Célis, par Dany Robin, etc.
Cette sortie de prestige a de nouveau une fin et la vente des Blu-ray est stoppée le 30 avril 2011.
Blanche Neige semble devenir à la mode car plusieurs adaptations cinématographiques voient le jour à cette époque : tout d'abord, une adaptation animée délirante spécifiquement française de Picha en 2007 : Blanche Neige la suite où la Princesse est fortement inspirée de Disney (manches bouffantes, nœud dans les cheveux, etc.) mais la ressemblance s'arrête là : le film est une farce pour adulte dont l'auteur a le secret. Notons que Jean-Claude Donda reprend du service dans le rôle des nains, entre autre.
Toujours en animation, on trouve une version karaté de la Princesse dans Shrek le Troisième dont la voix française n'est autre que celle de Rachel Pignot !
En 2009, une adaptation télévisuelle allemande est réalisée par Thomas Freudner, ainsi qu'un ballet filmé par Angelin Preljocaj sur une musique de Mahler et des costumes de Jean-Paul Gaultier.
2012 est une année particulièrement prolifiques en adaptation du conte avec tout d'abord un téléfilm de Rachel Goldenberg avec Jane March dans le rôle de la Reine, puis le film Blanche Neige avec Julia Roberts dans ce même rôle et Blanche Neige et le chasseur cette fois avec Charlize Theron, un film résolument plus sombre qui va connaître une suite en 2016 : Le chasseur dont Blanche Neige serait apparemment absente.
Toujours cette même année et dans un style très différent sort Blancanieves de Pablo Berger.
On l'a vu, le rythme de sortie en salle de Blanche Neige et les sept nains a été remplacé par une sortie vidéo (souvent sur un nouveau support) depuis 1994 et la sortie du film en VHS. Ceux qui prédisaient la mort du film et des profits qui l'accompagnaient se sont trompés. En revanche, on ne peut nier que les occasions d'apprécier la projection du film dans les conditions d'origine, à savoir en salle, sont de plus en plus rares.
Pourtant, contrairement à ce qu'on pourrait penser étant le peu de publicité qui les accompagnent, elles existent bel et bien.
Le film ressort en effet en France le mercredi 30 avril 2014 et reste à l'affiche jusqu'au dimanche 18 mai dans tous les cinémas Gaumont Pathé dans le cadre de l'opération "Printemps de Princesses". Il est précédé en cela par la ressortie de La petite sirène et suivi par celle de Cendrillon.
Suivront des sorties ponctuelles lors d’évènements exceptionnels : le 21 septembre, Philippe Conticini associe sa pâtisserie des rêves au Publicis drugstore pour une projection du film dans le cadre du premier ciné gourmand Disney de la saison. Le film est projeté non loin du lieu de sa première, sur les Champs Élysées, et on y propose des gâteaux dans une "box gourmande" pour l'accompagner.
La cinémathèque française elle même, malgré le peu de cas que fait son directeur actuel des films Disney, a programmé le film le 15 mai 2013 dans le cadre de sa programmation "Jacques Demy et le cinéma enchanté", ainsi que le 10 mai 2014 comme un "classique du cinéma". Il s'agissait d'une copie DCP, avec le troisième doublage français, similaire à ce que l'on peut trouver sur le Blu-ray. Si cette programmation était clairement destinée à un jeune public (en journée, l'après midi), la salle était bien remplie et l'audience enthousiaste.
Pour inaugurer l'opération Disney Héritage, des films de Walt Disney sont passés au grand Rex à Paris et Blanche Neige ouvre le bal à 11H le 12 janvier 2013. L'évènement sera ensuite décliné en province et perdure à ce jour.
| Publicité Fnac St Lazare |
En effet, la sortie de ce dernier long métrage est devenu un phénomène qui permet au Monde de rappeler que Blanche Neige reste le dessin animé le plus vu en salle, loin devant ce dernier succès, mais qu'il n'est désormais plus l'un des plus rentable.
La sortie du Blu-ray de Blanche Neige, contrairement aux précédentes n'est pas annoncée comme étant limitée, et semble plutôt vouloir compléter la collection des longs métrages Disney qui sortent tous un à un dans un format moins prestigieux, sans fourreau, mais relativement normalisé pour quiconque voudrait compléter sa collection. On trouve d'ailleurs des éditions avec plusieurs titres Disney rassemblés. Le fameux joyaux de la compagnie y a perdu en prestige ce qu'il a gagné en visibilité.
| Rayonnage Fnac St Lazare |
De plus, la mode est à la dématérialisation. Les collectionneurs qui achetaient le bel objet tout autant que le film se font rares. Le marché est dominé par une génération d'enfants qui ont l'habitude de voir ce qu'ils veulent 5 minutes après en avoir exprimé le désir et par des parents tout aussi pressé d'obtenir la paix en asseyant leur progéniture devant un écran qui leur aura offert sans effort le dessin animé recherché.
Dans cette optique, on trouve maintenant le film sur Youtube, sur Itunes, et d'autres plateformes de téléchargement. Une bonne connexion et quelques secondes suffisent au spectateur qui n'a même plus à se déplacer pour voir le film ou l'acheter sur un support quelconque.
Le marché des produits dérivés ne s'est pourtant jamais aussi bien porté. Et de nombreux passionnés prennent désormais la parole via internet ou sur papier.
En 2014, de nouveaux livres font leur apparition : ainsi, sur les deux livres écrit par J.B. Kaufman en 2011 aux États Unis, c'est le plus centré sur les illustrations qui sort en France, traduit par Philippe Touboul. Il s'agit en fait du catalogue de l'exposition sur Blanche Neige au musée de Walt Disney à San Francisco lors de son ouverture. On peut regretter l'absence de l'autre ouvrage, beaucoup plus complet et riche d'informations inédites.
Des livres spécifiquement français sont également sortis où le film est analysé en profondeur. Tout d'abord dans le premier tome de son "Histoire du dessin animé français entre 1936 et 1940", Sébastien Roffat a réunit une somme impressionnante de connaissances sur la sortie de Blanche Neige et sa sortie dans l'Hexagone mais aussi en Europe, ce qui est d'autant plus incroyable que son sujet, comme le titre le laisse penser, est plus global.
Karl Derisson, membre du site Chronique Disney, se propose lui de retracer "la création du chef d’œuvre de Walt Disney" à travers 15 chapitres allant des "origines" aux déclinaisons du film dans les parcs d'attraction en passant par une analyse détaillée des personnages.
Ces deux ouvrages sont parus chez L'Harmattan et citent tous deux filmperdu.fr : il n'est que juste que je leur rende hommage ici.
Toujours chez l'Harmattan, et à l'invitation de Sébastien Roffat, mon ami Rémi Carémel et moi-même avons très modestement apporté notre contribution à un colloque à travers un court exposé sur Blanche Neige et sa première version française dont vous trouverez le détail dans ce livre.
Blanche Neige est le personnage le plus mis en avant sur l'affiche du spectacle : Les grands contes de fée, Disney Live qui a lieu du 14 février au 2 mars 2014 au Grand Rex et qui se poursuit dans une tournée en province du 5 mars au 13 avril. Dans le même esprit, du 10 au 21 décembre 2014 au Zénith de Paris, elle fait partie du spectacle Disney sur glace, 100 ans de magie qui tourne partout en France du 28 novembre 2014 au 4 février 2015.
Un jeu vidéo connecté intitulé The Queen's Return sort en octobre 2013 dans lequel les nains doivent lever le sort jeté par la Reine sur la forêt. Ce jeu deviendra indisponible en novembre 2014.
A l'image de la sortie en salle de 2014, force est de constater que beaucoup d'évènements, de vidéos et de produits dérivés ne s'inspirent plus des films originaux mais d'une stratégie marketing qui consiste à rassembler les Princesses des films de Disney sous une même bannière. Pour ce faire, il fallait gommer les spécificités de chacune afin que leur design, souvent très différent quoi qu'on en dise, puisse cohabiter dans un même univers destiné aux petits filles. Chacun d'entre elle a donc été redessinée par ordinateur et modernisée de façon à ressembler aux produits actuels de la marque tirés de long métrages réalisés par ordinateur. Paillettes sur les robes, couleurs flashy, visages lissés, coiffures complètement refaites (Cendrillon est particulièrement peu ressemblante) sont les ingrédients de ce profond changement.
Blanche Neige, quant à elle, porte maintenant une robe à paillette et son fameux nœud papillon s'est déporté sur le côté de ses cheveux, quand il n'est pas tout bonnement remplacé par une tiare.
Cette image cohabite avec des versions plus traditionnelles sur des produits trop nombreux pour pouvoir tous les citer, parfois classiques, parfois improbables : des poupées, des figurines, des stylos, des cartes à jouer, des bonbons, des bougies, des décorations de gâteau, des montres, etc.
Mais les dessins originaux ont toujours leurs amateurs : comme un petit écho à l'exposition du Grand Palais, la galerie Arludik située sur l'île St Louis à Paris a organisé des expositions gratuites de dessins et cellulos de production, tout d'abord des Princesses Disney le 3 décembre 2013, puis des méchants Disney à partir du 7 avril 2015. On peut non seulement y admirer plusieurs pièces de Blanche Neige, mais également les acheter !![]() |
| Détail d'un cellulo en vente chez Arludik |
Ceci est une prière pour que les éditions à venir préservent ces trésors pendant qu'il en est encore temps. Si Blanche Neige est la plus belle de toutes, on a vu au fil de ces chapitres à quelle point les restaurations ont été nécessaires pour que cela reste le cas. Et il est dommage de voir que le film américain reçoive autant de soins alors que la première version française n'est plus préservée que sur quelques très rares copies argentiques dont la plupart sont sur des supports nitrate qui approchent de leur fin de vie.
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| Couverture d'un programme de Blanche Neige et les sept nains |
D'autres documents ont besoin d'être préservés et diffusés. Les raretés sont là pour qui veut se donner la peine de les trouver. Je vous en offre une aujourd'hui qui aurait eu sa place sur une édition française de Blanche Neige. Un court métrage éducatif réalisé pendant la guerre, en 1943 et intitulé "The Winged Scourge" enseigne au spectateur le moyen de se prémunir contre le paludisme mais ce sont les sept nains de Blanche Neige qui illustrent les bonnes précautions à prendre. Il semble que cela ait échappé aux chroniqueurs jusqu'à présent, mais ce film a bel et bien bénéficié d'une version française d'époque, probablement réalisée après la guerre. Celle-ci s'intitule "Un fléau ailé". J'ai tenté de la restaurer mais des manques subsistent. Le film est aussi divertissant qu'il est important pour l'Histoire du cinéma (ceci dit, je ne suivrais pas les conseils du film si j'étais vous).
J'espère que vous avez apprécié ce long article dans lequel j'ai tenté de partager un peu de mes découvertes et de ma collection. N'hésitez pas à laisser un commentaire ici ou sur Facebook. Je serai heureux d'échanger avec vous.
Retrouvez d'autres informations sur Blanche Neige sur le site La BlancheNeigeothèque.
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