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L'histoire
Ce film est la deuxième adaptation d'une pièce comique de Paul Gavault, après celle d’Émile Chautard réalisé à peine 9 ans plus tôt. Il s'agit là de la première collaboration de l’écrivain et de Robert Saidreau, lequel adaptera ensuite Ma tante d'Honfleur, du même Gavault.
Le
Siècle nous en raconte le sujet le 21 avril 1923 : les patriarches d'une
famille que leur frivolité a ruiné veulent marier une de leurs filles à
un parti aussi riche que vieux pour renflouer les caisses. Françoise se
dévoue pour épargner sa sœur. "C'est là une comédie familiale d'une
coulée assez douce".
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| Gina Palerme & Mlle Reiss |
Distribution et tournage
Le tournage de la comédie L'idée de Françoise au studio
Éclair à Épinay-sur-Seine censé commencer le 14 juin 1922 est annoncé la
veille par Comœdia qui précise la participation de Dolly Davis (la sœur épargnée), Gina
Palerme (la Françoise du titre), André Dubosc (leur père). Mais parmi les interprètes principaux, on trouve également le jeune premier Pierre Etcheparre, dans le deuxième rôle d'une courte mais intense collaboration avec Saidreau et Thérèse Cernay dans le rôle de la mère, actrice de théâtre très active depuis 1891, qui retrouve apparemment l'écran ici une unique et dernière fois depuis la guerre. Celle-ci, de son vrai nom Thérèse Caillet, révélera le 7 juillet 1923 au Petit Journal Amusant que son pseudonyme est dû au hasard d'un bottin transpercé d'une épingle à cheveux jusqu'à la localité de Cernay.
Les deux interprètes féminines principales ont eu un succès insoupçonné dans les années 1920. Dolly Davis n'en était qu'au début d'une longue carrière et Gina Palerme, bien qu'elle n'aie pas fait plus de films, était très célèbre grâce notamment à au music-hall qui l'arracha à la parenthèse de 5 ans que durèrent ses grands succès de l'écran. Robert Darthez, chanteur et acteur déjà populaire sur scène depuis 1915 et décoré de la croix de guerre suite à sa blessure du 24 octobre 1917 sur le front italien, semble faire ici ses premiers pas au cinéma. Décidément Saidreau est un découvreur de talents !
Le film bénéficie d'une grosse figuration
de personnalités dont Suzanne Bianchetti et son mari René Jeanne pour une scène de casino. Pour cette séquence, Robert Saidreau a notamment demandé à la vedette de son film précédent Denise Legeay, de paraître dans la foule, laquelle a probablement accepté avec joie étant donné son expérience récente.
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| Yves Martel, Gina Palerme & André Dubosc |
Sortie et critique
La présentation presse a lieu le 9 janvier 1923 au Marivaux et le film sort (renommé dans les pages du journal Comœdia "Les idées de Françoise") le 20 avril 1923 à l'Electric Palace, au Ciné St Paul et au Métropole.Lucien Doublon de Cinémagazine manque
d'enthousiasme pour le film en regrettant qu'il s'agisse d'une
adaptation mais rapporte que le film fera rire. André Tinchant lui
emboîte le pas dans le même magazine le 20 avril pour les mêmes raisons
mais ne tarit pas d'éloges pour les interprètes et le réalisateur. Le Petit Journal juge le film "très amusant".
Ciné Pour Tous retient pour date de sortie le 4 mai 1923, et rapporte que
c'est André Dubosc qui joue le rôle de La perlière et Pégram qui joue
Duvernet. Dans la mesure où cette dernière attribution semble fausse (c'est l'inverse), on se prend à douter de la véracité de la date également.Pour lire le chapitre suivant sur l’œuvre du réalisateur Robert Saidreau, cliquez ici.
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